Vers la grotte Poujol, 15 décembre 2023
Après notre dernier repérage sur le Méjean, nous grimpons vers le pied des falaises pour observer de près les gypaètes. Le sentier mène à l’entrée de la grotte Poujoul et grimpe sec contrairement aux sentiers utilisés autrefois par les paysans qui savaient ménager leurs efforts.
Le sentier s’arrête devant l’entrée triangulaire de la grotte. Son développement est de 215m et atteint la profondeur de moins 43m mais ce n’est pas le but de notre visite même si Cécile y fait une rapide incursion.
Nous allons nous poster sur un rocher juste en dessous de la cavité, pour sortir des arbres et avoir une vue sur la vallée.
En sortant de la voiture j’ai repéré, côté Causse Noir, un Aigle royal posé sur un piton. Un couple est connu comme nicheur sur cette zone mais nous n’avons jamais réussi à trouver l’aire. Ce dernier est toujours perché sur son piton mais pas pour longtemps car il prend son envol pour le Méjean.
Les vautours fauves ont tenté quelques vols mais les ascendances ne portent encore pas assez, ils préfèrent attendre.
Deux gypaètes apparaissent mais trop loin vers l’amont, un immature et un adulte.
Depuis quelques mois, Calendreto, un mâle de 7 ans, et Aven, une femelle de 4 ans, volent souvent ensemble et fréquentent les mêmes reposoirs ce qui est de bon augure pour un futur « mariage ». Futur car les gypaètes ne sont théoriquement matures qu’à l’âge de sept ans. Le seul couple connu est formé par deux mâles adultes de 10 et 11 ans. Les trios, deux mâles une femelle sont connus chez ces vautours mais leurs habitudes de « vieux garçons » font que ce couple repousse les femelles trop jeunes. Les espoirs des ornithologues locaux sont en train de se reporter sur ce « jeune couple », un papa et une maman comme diraient certains.
En attendant, Calendreto suit le rebord du Causse Noir puis je le perds sur fond de végétation.
Un Aigle royal passe, rattrapé par deux Grands Corbeaux qui le houspillent. C’est le même aigle qui est passé au début de notre arrivée.
Le collage de deux photos permet de voir les mêmes irrégularités du plumage et de conclure que nous avons affaire au même oiseau.
Au moment où nous songeons à partir, un gypaète arrive de l’aval longeant notre falaise.
Ses bagues ne sont pas visibles mais je suppose que c’est l’oiseau qui volait précédemment avec Aven. Confirmation en comparant les photos.
La séance s’achève sur ce passage. Ce ne sont pas encore les images que j’espérais mais nous avons trouvé un spot d’observation intéressant et nous reviendrons pour notre plus grand plaisir et peut-être le vôtre.
Jean-Luc Le Barbouze