Le 28 mai 2021 Cécile m’appelle, il y a urgence : apporte ta boîte et ton filet il y a un gros criquet.
Sitôt dit, sitôt fait, je capture « la bête ».

Au premier coup d’œil, je sais que j’ai à faire à « un étranger ». J’ai déjà vu ce criquet pendant un séjour dans les Corbières et au mois d’avril à Comayras mais sans pouvoir le capturer. C’était le début de l’emménagement et je ne savais pas où se trouvait mon filet. Je fonce chercher mon cahier d’identification des Orthoptères des éditions Biotope. L’identification est facile même sans passer par la clé de détermination : j’ai le choix entre Criquet migrateur et Criquet égyptien. Les yeux sont rayés verticalement et la carène médiane du pronotum (partie du corps situé juste derrière la tête et qui protège le thorax) est bien saillante, c’est un Criquet égyptien. A noter qu’il n’est pas inventorié dans le département de l’Aveyron dans mon guide.

C’est un grand criquet, de 30-56mm pour les mâles et 46-70mm pour les femelles. En France, il est répandu sur le pourtour méditerranéen. Sa présence accidentelle dans des départements plus nordiques serait due à son transport dans des caisses de fruits ou légumes. Son nom néerlandais  » Criquet des choux-fleurs » ne laisse aucun doute sur son introduction accidentelle dans ce pays.

Comme des larves de ce criquet sont trouvées en France, il s’y reproduit. Même si son nom est à rapprocher des 7 plaies d’Egypte de la Bible, il ne cause aucun dégât aux cultures en France. Il fréquente les biotopes chauds et secs et se tient sur les buissons et les arbustes. Il est adulte en août, hiverne et réapparaît au printemps pour se reproduire.