11 mai 2021

Cette nuit, des grosses pluies et un orage ont gonflé le Tarn qui est en crue. Le 11 mai à 3h00 du matin, au pont du Rozier, sa cote était de 0.20m; à 5h00 de 1,78m; à 11h00 le pic de crue est atteint avec 2.80m. L’eau est boueuse chargée de branchages morts.

Un site internet permet de visualiser les hauteurs d’eau du Tarn à Mostuéjouls https://www.vigicrues.gouv.fr/ ainsi que sur Montbrun en amont de Sainte Enimie et Cocurès en amont de Florac. Ses affluents sont surveillés, le Tarnon à Florac et le Vebron ainsi que la Jonte à Meyrueis.

A Montbrun, le pic de crue est atteint à 05h00 du matin soit 6 heures avant le Rozier.

Le pont détruit au Rozier par la crue du 15 septembre 1875 avait été achevé en 1854, remplaçant ainsi un passage par bac. En 1878 le pont est reconstruit mais les colères du Tarn l’emporte de nouveau le 29 septembre 1900. En 1902, on pose alors une passerelle métallique en reconstruisant une pile sur une pile couchée par la crue !

Ce pont temporaire ne peut accepter les charges trop lourdes, un nouveau pont est alors reconstruit en aval et c’est sur celui-ci que l’on franchit le Tarn depuis 1907.

Vous trouverez des informations très intéressantes sur la construction des ponts en suivant ce lien : https://www.millavois.com/2019/11/30/la-construction-du-pont-du-rozier-sur-la-muse/

Quel rapport avec « les yeux de la nuit », j’y viens. En sortant de la voiture pour aller faire des photos de la crue, deux yeux me regardent dans un arbuste. C’est un magnifique papillon de nuit, le Grand Paon de nuit.

C’est le plus grand des papillons nocturnes. Certains mâles atteignent une envergure de 20 cm. Le mâle se reconnait à ses antennes en « rateau » qui lui permettent de localiser une femelle à plusieurs km (5 km d’après une expérience menée par des scientifiques).

L’imago (l’adulte) est visible de fin mars à juin. Ne possèdant pas de trompe, il ne s’alimente pas. Il vit seulement une semaine, le temps de se reproduire.

La chenille se nourrit sur différentes espèces d’arbres et d’arbustes. Fruitiers, saules, peupliers, aubépines … Le stade nymphal peut durer de 1 à 3 ans.

Pour en savoir plus, allez sur les pages entomologiques d’André Luquet: https://insectes-net.fr/paon/paon1.htm