L’Egyptien et la religieuse, 7 septembre 2024
Je suis en train de ranger ma remorque lorsque je vois vaguement quelque chose qui saute dans les herbes sèches. Ça doit être une sauterelle. Je m’approche et je finis par retrouver la bestiole dans le fouillis des graminées. C’est une larve de criquet et en examinant ses yeux je suis étonné d’être en présence d’un égyptien…
Je cours à la maison et reviens avec l’appareil photo. Bien sûr, comme je le craignais, le criquet n’est plus sur sa tige ! Mes yeux « balaient » les herbes et tombent sur une Mante religieuse. Pas gênée, cette drôle de paroissienne a capturé mon criquet. Après quelques clichés, je suis contraint de retourner à la maison où le devoir m’appelle.
Les yeux de la larve sont rayés verticalement et la carène médiane du pronotum (partie du corps situé juste derrière la tête et qui protège le thorax) est bien saillante ; c’est un Criquet égyptien. Dans mon guide qui date déjà de 2015, il n’est pas inventorié dans le département de l’Aveyron. Depuis que le réchauffement climatique a fait son œuvre, ce criquet méditerranéen et thermophile a élargi son aire de reproduction plus au nord.
Je reviens quelques minutes plus tard : la tête du criquet a déjà disparu et le thorax est bien entamé.
En me privant de « mon » criquet, la mante m’a tout de même offert un « beau » spectacle. Enfin, pas pour lui !
Jean-Luc Lebedeau