Le long de la Jonte, 14 novembre 2021
Malgré la matinée bien avancée, nous décidons d’aller au Truel à pied en remontant la Jonte par la rive gauche. Nous connaissons le chemin sur une partie mais la suite du sentier n’est pas indiquée sur la carte IGN. Une amie l’a déjà emprunté, alors pas de problème en vue…
Nous passons le Tarn et arrivons en Lozère au Rozier. Après 800m, nous passons la Jonte pour revenir en Aveyron à Peyreleau. Nous sommes des transfrontaliers !
Le début de la randonnée suit la Jonte au plus près. Par forte crue le sentier n’est pas accessible. Assez vite, nous rencontrons des Cincles plongeurs, des Bergeronnettes des ruisseaux et des Hérons cendrés.
Le sentier s’arrête au barrage ; il faut alors remonter pour rejoindre un chemin carrossable qui mène à une ancienne maison devenue résidence secondaire.
Sur la rive droite, nous pouvons admirer les corniches du Méjean. La randonnée y est magnifique mais trop fréquentée l’été.
Au point où le sentier s’élève vers l’ermitage St Michel, nous prenons le sentier non représenté sur la carte. Au début celui-ci est bien tracé, il devait servir pour rejoindre les terrasses encore cultivées il y a un siècle. Assez vite on devine que le sentier est relativement récent et a été tracé en coupant les buis et aménagé sommairement. A un moment, nous avons l’impression de marcher sur le vide, heureusement que les buis sont bien enracinés car la Jonte coule 20m plus bas.
Le sentier ne voit jamais le soleil du moins en cette saison. La mousse qui recouvre les buis et les fougères scolopendre rendent l’ambiance tropicale ; il manque tout de même la chaleur.
Sur le bord du sentier une plumée d’épervier attire mon attention, je remarque d’abord des plumes orangées avant d’identifier le bec pointu d’un Martin-pêcheur. La mandibule inférieure orange indique que c’est une femelle. Pas de traces de plumes bleues, seul le ventre a été plumé sur place, le reste a été emporté plus loin.
Nous retrouvons les bords de la Jonte. Un grand bloc de ciment barre la rivière, vestige d’un barrage qui n’aura pas résisté à la force d’une crue. La Jonte, peu profonde, paraît paisible mais elle subit des épisodes cévenols intenses comme en témoignent des débris de végétaux accrochés aux arbres.
Arrivés en bas du Truel, nous passons sur la rive droite par une passerelle pour remonter jusqu’à un nouveau barrage afin d’y chercher des traces de castors.
Nous retrouvons vite des traces de la présence des castors. Un gros peuplier a été attaqué et ce n’est pas le grillage à poule qui l’a dissuadé de ronger le tronc.
Plus loin, les peupliers sont protégés par des bidons de plastique bleu et un bidon de fer.
Nous ne repérons pas d’entrée de terrier qui doit pourtant se trouver sous nos pieds comme en témoignent des effondrements d’anciennes galeries.
Revenus en rive gauche, nous trouvons un autre chantier de castor que nous n’avions pas vu à l’aller.
Contents d’avoir effectué cette petite randonnée, nous nous promettons de revenir au Truel pour les castors, mais par la route.