oiseaux

Envol optimiste, 9 octobre 2023

8h30, Cécile me dit qu’un vautour fauve est en vol au dessus de notre vallée. Bizarre, le ciel est bleu, l’air est frais, pas de vent. Tous ces derniers jours, nous ne voyons arriver les vautours fauves que vers 13h00 quand nous mangeons sur la terrasse !

Vers 9h00 je sors dans le jardin et je regarde à tout hasard si le vautour n’est pas perché sur un arbre sur le versant opposé au nôtre. Une masse claire au sommet d’un pin, c’est sûrement lui, je remonte chercher les jumelles. Effectivement le voilà perché en bas de la pente. Trop tôt pour voler, quelle mouche l’a piqué ?

Mais il n’est pas seul, sur un autre arbre, trois vautours sont branchés.

Du coup, je fais un panoramique du versant et je continue d’en découvrir d’autres, branchés également.

Pourquoi se sont-ils envolés de si bonne heure alors que le vent est nul et les ascendances thermiques inexistantes ? Certains de ces vautours sont adultes et ne sont pas novices dans la maîtrise de l’aérologie. Effet de groupe ?

J’ai oublié celui du dessous !

Je compte et recompte, j’en découvre toujours de nouveaux. Finalement j’en compte 27 et en examinant les photos j’en arrive à 28. Le temps passe et les vautours sont toujours coincés en attendant le soleil. Vers 11h, ils sont repartis mais à midi, il en reste encore un dernier, toujours sur son arbre. Ces grands voiliers sont trop lourds pour voler sans vent. Leur poids entre 7 et 11kg est un handicap. Je me demande comment faisait Argentavis magnificens, un vautour fossile trouvé en Argentine, pour voler avec une envergure de 7m et un poids avoisinant les 60-100kg. Les vents froids extrêmement puissants descendant des Andes devaient lui permettre de survoler les pampas à la recherche des cadavres de la mégafaune d’alors et surtout de redécoller… C’était il y a 6 millions d’années.

Comptez bien, ils sont 7 !

La qualité des photos n’est pas formidable mais ils étaient à 200m voire plus ; elles sont fortement recadrées.

Jean-Luc Ader

Jean-Luc