Flore

Des bécasses à Mostuéjouls ! 12 mai 2023

Hier en partant à pied vers Mostuéjouls, j’ai repéré une orchidée que je ne connaissais pas. Je reviens avec mon appareil photo et mon guide des orchidées des Causses…

Comme j’ai déjà feuilleté ce guide, je ne mets pas longtemps à trouver le nom de cette ophrys : Ophrys bécasse (Ophhrys scolopax).

A première vue, on pourrait se dire que l’on est en présence d’une Ophrys abeille (Ophrys apifera) avec les sépales violets mais quelques caractères se remarquent vite chez l’Ophrys bécasse :
-les pétales sont violets ;
-les lobes latéraux sont plus pointus, très renflés et divergents ;
-le labelle est plus étroit et allongé ;
-l’appendice vert au bout du labelle est bien apparent et pointe vers le haut.

Apifera à gauche et scolopax à droite

Suivant les pieds, les dessins du labelle (macules) sont très variables et ne sont pas des critères d’identification.

Le nom bécasse (scolopax en grec ancien) vient de la ressemblance du gynostème (l’ensemble des organes mâles et femelle) avec une tête d’oiseau, les pétales formant les ailes.

Après frelon, abeille, mouche, araignée pourquoi avoir choisi bécasse ?
Plus rapace que bécasse !

L’Ophrys bécasse se retrouve en France sous une ligne Cholet-Gap, des plaines jusqu’à 1000m d’altitude. J’ai pu en compter 17 pieds sur un talus mais c’est la seule fois où je les ai trouvées en aussi grand nombre.

Le guide « Orchidées sauvages, Causses, gorges du Tarn » des éditions Debaisieux est assez pratique, d’un format 19×14 cm, 128 pages, pas lourd, facile à emporter dans ses randonnées. Pour chaque espèce, une photo de l’inflorescence et une photo d’une fleur, une description détaillée de la fleur et une carte de France avec la répartition par département. Les espèces sont classées par milieu. Une clé de détermination permet « en théorie » d’identifier toutes les espèces de ce livre.

Jean-Luc Le Rustique

Jean-Luc