Nature

Affût flop ! 18 février 2022

Ce matin le réveil sonne à 6h, c’est dur pour des retraités !
Nous allons faire un affût pour tenter d’apercevoir des loutres, le « des » montre un grand optimisme.
A 7h nous sommes au bord du Tarn, il ne fait pas trop froid, 5°C, il fait encore nuit. Je tends tant bien que mal un filet de camouflage devant nous, j’installe le trépied et le zoom, je m’assois sur un tapis isolant, Cécile est dans un fauteuil bas et l’attente commence…

Le jour se lève doucement et nous commençons à distinguer les détails de la berge opposée. En face de nous, un chantier de castor sur plusieurs arbres rongés laisse également espérer une venue ou un passage de ce gros rongeur. Les minutes s’égrènent, les heures passent et il n’y a bien qu’elles. 8h30, sur le chemin de pêcheur, face à notre position, nous voyons arriver notre amie Lily qui va affûter en amont. Elle a surpris une loutre il y a deux jours sur une petite plage. Il est maintenant 9h30 et nous n’avons vu que deux cincles passer et cinq Grands Cormorans en vol, nous plions bagages pour rejoindre notre amie qui revient sur ses pas.

« En attendant ce jour, je m’ennuie quelques fois » chantait Brel

En chemin, des petits cris aigus provenant d’un conifère me font lever la tête, des roitelets inspectent les rameaux à la recherche de petits insectes. Bien que peu farouches, ces oiseaux très remuants sont difficiles à voir. Ils se tiennent souvent dans le sommet des arbres et les observer la tête à la renverse devient vite pénible. J’essaye de faire des photos mais les retrouver dans les branches n’est pas si évident et une fois l’oiseau cadré il change de place. La lumière est encore faible pour obtenir une vitesse d’obturation suffisante pour éviter les flous de bougé.

C’est un petit roi car le bandeau sommital est orange (pour une femelle il serait jaune) et c’est un triple bandeau car on distingue une bande blanche, une noire et une orange.
Vue de dessous ! Lui aussi se met la tête à la retourne !

Nous retrouvons Lily qui n’a rien vu non plus, elle nous propose de l’accompagner au Truel dans les gorges de la Jonte à 8mn en voiture. Elle va nous montrer un sentier que nous ne connaissons pas et qui descend jusqu’à la rivière.

Au bord de la Jonte nous retrouvons un chantier de castor que nous avions photographié il y a quelques mois, le peuplier est tombé dans l’eau et nos bûcherons ont déjà bien rongé l’écorce.

Napoléon n’attachait jamais son cheval à un arbre, pour éviter qu’il ne mange l’écorce.
Timber !
Mieux vaut éviter qu’un castor ait une dent contre vous

Nous dérangeons un Héron cendré et un Cincle plongeur joue à cache-cache avec nous. Dans le fouillis végétal, un Troglodyte mignon lance ses trilles.

Petite boule de plume au chant puissant

Nous remontons au Truel par le sentier des marches en passant par une petite jungle.

Dans le hameau, un Jasmin d’Espagne est fleuri et la chaleur ambiante (une température avoisinant les 18°C) a fait sortir des insectes qui viennent le butiner.

Xylocope ou abeille charpentière
Vulcain, parmi les premiers et derniers papillons visibles sur une année

Sur les parois dominant le Truel, les ombres des Vautours fauves les précèdent ou les suivent. Idée pour une prochaine séance photos.

Jean-Luc