oiseaux

La vie de château, 29 novembre 2025

Cet après-midi nous allons visiter Séverac-le-Château, petite cité de caractère comme l’indique un panneau. Nous déambulons dans le bourg au hasard, admirant les maisons à colombages, les fenêtres à meneaux, en lisant attentivement des panneaux explicatifs. Mais notre but n’est pas seulement historique, nous monterons au château pour tenter d’apercevoir des Accenteurs alpins…

Détails d’entourage de fenêtres dans le vieux bourg

Arrivés au château nous inspectons le parking, les facades, la cour, les remparts, rien pour le moment.

Partie reconstruite du château

Nous en profitons pour admirer le bourg vu de haut.

Le bourg médiéval de Séverac-le-Château

Un petit groupe d’oiseaux arrive en poussant de très légers cris, ce sont nos montagnards. Un se pose devant Cécile, je suis en mauvaise position pour le photographier. Ils ont plongé sous les remparts et comme la muraille est épaisse, impossible de voir dessous sans s’allonger sur le mur, plutôt scabreux !
Assis sur le mur, une jambe pour me retenir, je me penche pour en apercevoir trois qui vadrouillent sur le rocher qui soutient les remparts.

Ne te penche pas trop quand même !
Accenteur alpin

Plumage simple mais d’une grande élégance avec ses flancs mouchetés de roux et les liserés blancs à l’extrémité des grandes et moyennes couvertures (plumes supérieures de ailes).

J’ai déjà écrit deux articles sur ce passereau hivernant qui nous arrive des Pyrénées ou des Alpes.
Ce sont des oiseaux peu farouches, les jeunes de l’année en particulier. Comme ils naissent dans les montagnes, ils fréquentent peu les hommes et ne s’en méfient pas. Autour des refuges de montagne, les Accenteurs alpins se conduisent comme des moineaux des villes, picorant les miettes des repas des randonneurs. Quand je faisais de la spéléo dans les Picos de Europa des monts cantabriques, des accenteurs venaient carrément sur la table extérieure du refuge alors que nous y étions attablés.
Pendant que je photographie les oiseaux sous moi, Cécile en observe un à 1m d’elle, trop près pour mon objectif !

Profitez de mon meilleur profil !

Chaque année, j’aime ces retrouvailles avec ces visiteurs hivernaux. Regarder vivre des oiseaux sans qu’ils s’inquiètent de nous outre mesure, me laisse songeur. Fut un temps où l’homme n’était pas encore devenu un super prédateur.

La petite bande d’environ 8 oiseaux repart vers une autre partie du château. En se déplaçant sans cesse, c’est une manière pour ces passereaux d’éviter de se faire repérer par les prédateurs qui doivent changer de tactique d’approche pour les surprendre.
J’en retrouve une partie au sol, mimétique dans la végétation.

Le dos gris moucheté fait un parfait camouflage.

Le groupe s’évanouit de nouveau, il est temps de redescendre car nous allons repérer un dortoir de Milans royaux.

Jean-Luc Delcastel

Jean-Luc