L’égyptien a la peau dure ! 11 octobre 2024
Image d’en-tête : Livre des morts de Nefer-renpet XVIIIème dynastie de Thèbes
Descente aux enfers d’un homme dans la barque de Rê.
Les anciens égyptiens croyaient à une vie après la mort. Ils nous ont laissé quantité de représentations, d’objets, de momies, d’écrits qui nous ont permis de nous faire une idée précise de leurs croyances. Devenu athée à l’âge adulte, j’ai des doutes au crépuscule de ma vie…
Hier, j’ai trouvé un criquet noyé dans une poubelle remplie d’eau de pluie de la nuit dernière. L’identification est vite faite : avec ses yeux rayés, sa carène saillante et ses ailes non développées, c’est une larve de Criquet égyptien. La bestiole ne bouge plus et je la pose sur un banc pour qu’elle sèche. Dans la journée je passe devant plusieurs fois, je la montre à Cécile et bien sûr je l’oublie.
Le lendemain matin en repassant, surprise ! Il est sur ses pattes, pas très actif avec la fraîcheur de la nuit, mais toujours vivant.
Le métabolisme des insectes est bien différent du nôtre. Il n’était donc pas noyé mais sans doute tombé dans une léthargie profonde ce qui l’aura sauvé. L’hiver se rapproche et les températures descendent, peut-être passera-t-il cette période bien caché à l’état larvaire comme les adultes, pour reprendre son développement au printemps suivant. La larve passe par 6 ou 7 mues pour atteindre la taille adulte.
C’est donc la deuxième preuve de reproduction du Criquet égyptien à Comayras, ce qui ne fera pas plaisir à Mr Retaillau. Ce criquet est peu observé en Aveyron mais il est vrai que les orthoptéristes ne doivent pas être nombreux.
Le 21 octobre dernier en travaillant aux Jardins partagés de Mostuéjouls, je découvre une larve verte de Criquet égyptien. Nouvelle preuve de nidification sur Mostuéjouls. J’avais déjà observé cette année un criquet adulte dans ces jardins.
Jean-Luc Champolion