Ensemble à la chasse aux papillons !
Aujourd’hui ciel bleu, pas de vent ou très peu : une journée à photographier les papillons. C’est une Grande Tortue posée sur la porte de l’ancienne soue à cochon qui m’y incite et pas Tonton Georges.
A la sortie du hameau, un champ de lavandin attire de nombreuses espèces de Rophalocères (mot savant pour parler des papillons de jour). Un verger de cerisiers non fauché accueille également les papillons grâce à son parterre de knauties des champs en fleurs.
Les plus nombreux sont les Citrons de Provence qui volent, pressés, d’inflorescence en inflorescence. Les mâles sont facilement reconnaissables au orange de leurs ailes antérieures. Encore faut-il qu’ils veuillent bien ouvrir les ailes une fois posés. Mais comme il fait très chaud, ils les referment aussitôt posés. Les femelles sont plus difficiles à distinguer des citrons « normaux » une fois les ailes fermées.
Photographier les papillons en vol est mission impossible, les battements d’ailes sont si rapides que mes photos sont floues. Je vous en présente quelques unes comme documents.
Les citrons hivernent à l’état imaginal (imago: adulte) et le camouflage devient essentiel pour survivre. Les nervures des ailes ressemblent à celles des feuilles mortes encore accrochées aux arbres.
Plutôt rare et méditéranéen, le Cardinal est en limite de répartition dans l’Aveyron, c’est un bon voilier et peut parfois être aperçu hors de son aire de répartition. Sa chenille s’alimente sur les feuilles de violettes ou de pensées.
Quelques papillons plus « classiques » font quand même mon bonheur. La Belle-dame est un migrateur qui hiverne jusqu’en Afrique du nord. On reconnaît ces migrateurs à leurs ailes souvent défraîchies.
Avec son envergure et sa livrée tigrée, le Flambé ne passe pas inaperçu. Nous sommes arrivés en Aveyron en mars 2021 et depuis cette date, je pense que je n’ai jamais vu autant de Flambés qu’en 20 ans en Loire-Atlantique.
Le Gazé se distingue facilement des piérides avec ses nervures noires très visibles. Il est aussi appelé Piéride de l’aubépine, ce qui se confirme dans son nom scientifique crataegi, crataegus étant l’aubépine. Les femelles ont les ailes antérieures faiblement écailleuses comme sur la photo ci-dessous.
Le Petit Nacré doit son nom aux grands taches nacrées du dessous des ailes postérieures. Il peut hiverner sous forme de chenille, dans un cocon nymphal, ou adulte. Sa chenille se rencontre sur de nombreuses espèces de violettes.
Le Satyre est le mâle de la Mégère. Je ne sais si à l’aire de MeToo, les savants donneraient ces noms à ces papillons. Ses couleurs n’attirent pas l’attention mais de près, sa livrée est d’une grande finesse avec ses nombreux ocelles.
Des petits papillons bleus genre Argus me posent des problèmes d’identifications. Je vous donnerai leur nom précis plus tard.
Sur le chemin entre les lavandins et les cerisiers, je trouve quelques papillons mais je vous les garde pour un autre article !