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Surprise à l’affût, 29 janvier 2023

Ce matin, affût au bord du Tarn en face de l’hôtel de la Muse. Il faut être persévérant quand la chance n’est pas forcément au rendez-vous.

Avant de partir pour l’affût, je jette un coup d’œil depuis le pont sur le Tarn. Un Héron cendré immature est lui aussi à l’affût mais des poissons sous le pont.

Les cincles sont toujours sur les mêmes rochers qui dépassent de l’eau et chantent. Mais c’est la Loutre que j’attends…

Poitrail bombé, le cincle chante à la résurgence

Les quarts d’heure passent mais toujours pas mon mammifère espéré. Trois coups de feux claquent et résonnent sur le versant opposé, les chasseurs ne sont vraiment pas loin des maisons construites sur la pente. Je scrute l’endroit d’où viennent les tirs et j’aperçois des déplacements dans la végétation. Coup de jumelles : ce sont des mouflons. Voila donc l’objet de la convoitise des nos « grands protecteurs de la nature ». Arrivés sur la crête du mamelon, les mouflons s’arrêtent et j’ai juste le temps de faire quelques photos. Quelques minutes après, un chien suit leurs traces et deux chasseurs grimpent la pente pourtant très forte. Avant qu’ils aient atteint la crête, d’autres coups de feu retentissent. J’ai bien peur que la chance ne soit plus du côté des mouflons cette fois.

Deux mâles et une femelle
Il est temps de déguerpir !
Le chien sur la voie donne de la voix
Ont-ils la nouvelle application pour localiser leur battue ?

Toujours pas de Loutre. Le soleil chauffe le promontoire du Roc des Agudes où les Vautours fauves cherchent des ascendances. Moi, j’ai les pieds gelés.

Au dessus du Roc des Agudes
Le Cincle plongeur sur son rocher favori

Je me contente de voir les Cincles qui transportent des matériaux pour leur prochain nid. Ils ramassent de la mousse qu’ils arrachent aux rochers, et des feuilles mortes. Ensuite, ils filent en remontant la petite résurgence. Comme il est l’heure de rentrer, je m’arrête face à la résurgence pour voir où ils disparaissent. Je n’ai pas à attendre longtemps : ils rentrent en trombe sous l’arche d’une terrasse d’où sort l’eau et ils passent même sous un tronc en travers de la rigole. Espérons pour eux qu’il n’y aura pas une forte crue des eaux souterraines qui pourrait noyer leur nid.

Pas de Loutre mais des Mouflons et un emplacement de nid de Cincles. Je ne suis pas véritablement bredouille.

Jean-Luc Guettautrou

Jean-Luc