oiseaux

Chante mon p’tit quin quin ! 14 avril 2022

« quin quin quin quin quin… », cet oiseau que je n’ai vu qu’une ou deux fois en Loire-Atlantique, vient chanter devant la maison sur le tilleul ! Avec sa livrée couleur d’écorce, il est difficile à repérer, même perché à une dizaine de mètres devant la fenêtre…

Dimanche en allant voter, nous avons entendu et vu un couple de ces oiseaux, les premiers de l’année pour nous. Aujourd’hui, ils nous honorent de leur présence.

Un morceau de bois mort dans un arbre !

Comme l’écrit Paul Géroudet, notre maître à tous (je parle des ornithologues), « Si le Torcol n’était pas si criard au printemps, il passerait inaperçu ».
Son plumage couleur d’écorces et de bois mort rappelle le plumage de l’Engoulevent d’Europe, oiseau également inconnu de la plupart des gens.

C’est donc sa voix, plainte monotone qui se compose de 8 à 10 sons nasillards qui permet de détecter sa présence. Ce chant peut donc se traduire par « quin quin quin … ». Il rappelle celui du Pic épeichette en plus mélancolique et grave.

Notre Torcol, fourmilier, pour parfaire son état civil, fait partie de la famille des pics. Contrairement à eux, il ne creuse pas de loge, son bec n’étant pas assez fort. Il doit se contenter de vieilles cavités creusées par ses cousins, de trous dans de vieux arbres, parfois de nichoirs. Une de ses particularités est qu’il hiverne en Afrique. Seuls quelques individus restent en France dans les Bouches du Rhône notamment. Mais la particularité qui lui a donné son nom est liée à sa réaction face à un danger : il allonge son cou et le tord avec une ondulation reptilienne qui peut effrayer son prédateur. Il agit de même quand un bagueur le démêle du filet et le manipule.

Comme chez les pics Madame chante et il est impossible de distinguer les sexes

En France, sa répartition s’étend principalement au sud d’une ligne joignant l’Ile de Ré aux Ardennes. Sa répartition n’est pas homogène et il est absent des grandes plaines. Il aime les haies, les prairies, les friches, les vergers à tiges hautes.

Son régime alimentaire se compose principalement de fourmis qu’il prend sur les arbres ou à terre, leurs larves ou leurs oeufs sont recherchés dans les fourmilières.

Sa taille est supérieure à celle d’un moineau. Bien qu’il ait les doigts d’un pic, il ne se déplace pas verticalement le long des troncs ; sa queue souple ne lui sert pas d’appui.

Après un fort déclin des populations, la tendance serait à une stabilisation depuis les années 2010. Pour palier la disparition des vieux arbres et l’occupation des cavités par les Etourneaux sansonnets, la pose de nichoirs spécifiques peut être envisagée. J’ai posé un de ces nichoirs sur un pin du jardin, je croise les doigts !

On verra bien

Cet oiseau difficile à observer, sans couleur attirante, à la voix peu mélodieuse m’attire, j’avoue aimer les cous tordus.

Jean-Luc